La route alchimique se poursuit.
Après avoir observé l'alchimie du Bélier à la Vierge nous voici à cet instant astrologique où nous rencontrons l'autre. Ainsi la boucle sera bouclée tel un grand œuvre sans cesse renouvelé.
Le signe de la balance et la sublimation
La sublimation est un processus physique et alchimique par lequel une substance solide passe directement à l’état gazeux sans passer par l’état liquide communément intermédiaire. Lors de celle-ci. Là encore, comme dans de bien nombreuses étapes alchimiques, ce mécanisme permet de séparer les impuretés et d’obtenir une substance plus pure. Il est souvent utilisé pour extraire des composés volatils, des sels ou des métaux précieux contenus dans des matières premières. Et en outre, il est considéré telle une phase importante sinon essentielle dans la recherche de la transmutation des métaux.
Par ailleurs, la sublimation peut être regardée d’un point de vue psychologique et bien évidemment faire référence à « l’alchimisation » intérieure de l’être. Elle se produit lorsque des émotions ou des pulsions indésirables sont transformées en comportements socialement acceptables. Cela peut se produire lorsque quelqu’un canalise son énergie émotionnelle dans des activités créatives, intellectuelles ou physiques. Elle fait référence à une gestion saine des émotions, permettant la transmutation de sentiments négatifs en une forme concrète positive et constructive.
Un regard sur la sublimation ne saurait être complet si nous ne faisions pas un renvoi à Vénus qui gouverne le signe de la balance en sciences astrologiques. En effet, dans notre système solaire et d’une manière tout à fait observable sur cette planète, la sublimation se manifeste par la transformation brutale de la glace de dioxyde de carbone en gaz, sans passer par l’état liquide. Étant donné que les températures avoisinent à sa surface les 462 degrés Celsius, la glace ne peut pas passer par le stade de forme liquide. Ce processus contribue en grande partie à la composition de l’atmosphère présente sur la planète.
Le signe du scorpion et la séparation
La séparation fait référence au processus de division des substances pour révéler les composants individuels. En alchimie comme en physique classique, il existe différentes méthodes de séparation, telles que la distillation, la sublimation, la filtration, l’extraction et la décantation. Chaque méthode est utilisée en fonction des propriétés spécifiques des substances à désunir. Par exemple, la distillation est employée pour les liquides volatils, tandis que la filtration est choisie pour les solides insolubles d’un liquide. L’objectif de la séparation étant d’obtenir des composants purifiés puis de les réutiliser dans diverses opérations, telles que la transmutation des métaux ou la création de remèdes. En physique pur, la séparation fait référence à la division ou à la distinction de différentes composantes ou entités d’un système. Cela peut s’employer dans divers contextes, tel que celui des particules du champ magnétique ou celui des couleurs du spectre lumineux ou encore la séparation des substances dans une solution chimique.
Et comme toujours, si nous jetons un œil dans notre système solaire et plus particulièrement à la planète Pluton, nous pourrions observer le phénomène de la « séparation » par l’entremise de ses différentes couches de son atmosphère. Celui-ci est composé principalement d’azote, avec des traces de méthane et de monoxyde de carbone. Mais en raison de la faible gravité, ces gaz peuvent se séparer en strates extrêmement distinctes sans possibilité de mélange. Les gaz les plus lourds se trouvant plus près de la surface, chacun peut ainsi préserver une forme de pureté.
La surface de Pluton ?
De ce point de vue aussi nous pourrions par analogie faire état de fractionnement assez net. Tout d’abord en admettant une grande diversité de caractéristiques. Des plaines, des montagnes, des cratères et des lieux où la glace prend place. Ces régions sont délimitées par des frontières singulièrement franches ou parfois par des transitions plus douces. En bref, sur Pluton, le principe de « séparation » semble s’offrir à nos yeux à tous les étages.
Le signe du Sagittaire et la cération
La cération est un processus chimique qui s’apparente de manière tout à fait commune à rendre une substance plus douce que la substance initiale, lui offrant ainsi un aspect cireux. Tout pourrait s’arrêter à ce fait plutôt banal. Or, si nous observons le mécanisme avec un œil acéré, que se passe-t-il vraiment pour obtenir ce résultat ? Forcément, l’ajout d’une matière supplémentaire pour « adoucir » la substance première est inévitable. Elle aura donc, au final, un volume différent. Plus conséquent. Et qu’est Jupiter maître du Sagittaire dans notre réalité mis à part la planète la plus volumineuse ?
Du point de vue de l’alchimie, il faut comprendre la Cération comme l’expansion d’une forme matérielle en une forme plus vaste et assouplie. Et d’un point de l’alchimie intérieure, celle de notre être, plus spirituelle, l’idée que nos pensées prennent un aspect plus ouvert et sage par le biais de nos expériences diverses comme celle de notre ouverture d’esprit sur le monde. Des qualités intrinsèquement liées à l’archétype du Sagittaire.
Il y a dans le processus de la Cération qui semble basique un principe de philosophie indéniable. Une qualité de croissance de notre corps mental, royaume de la cognition, de la raison et de la conscience, de la réflexion et du raisonnement sage.
Regardez Jupiter elle-même et la profusion de gaz dont elle est composée.75% de sa masse est constituée d’hydrogène tandis que l’hélium représente environ 24 %. Méthane, ammoniac, eau et composés organiques s’entremêlent au gré de vents violents autour d’un noyau supposé infime et peut-être rocheux. Jupiter est une géante gazeuse qui présente aussi une variation de volume au fil du temps en raison de son atmosphère dynamique. Oui, Jupiter de manière réelle subit des changements de taille relativement importants. Les bandes nuageuses visibles peuvent s’étendre ou se contracter. La célèbre « Grande Tache rouge » peut également influencer sa taille en se développant ou en se dissipant.
N’en est-il pas de même avec notre pensée plus tolérante par moment et plus rigide à d’autres ?
En notant ce parallèle entre réalité et alchimie, le principe de cération prend tout son sens.
Le signe du Capricorne et la fermentation
La fermentation est un processus chimique dans lequel des substances organiques sont décomposées par des micro-organismes, tels que des levures ou des bactéries, en produisant des alcools, des acides organiques, des gaz, des absolus. En alchimie, elle est souvent utilisée pour transformer des matières premières ou pour créer des élixirs précieux et des potions aux propriétés très spécifiques. Ce processus peut impliquer des conditions contrôlées, telles que la température et l’humidité, afin de favoriser la croissance des micro-organismes. Sans oublier un facteur inaltérable qu’est le temps et son rythme implacable.
Saturne ou Chronos, pour les adeptes de la mythologie grecque, et Dieu régissant le temps est ainsi le principe fondamental de la fermentation.
D’ailleurs, la planète elle-même connait 4 saisons, bien que les mécanismes qui les régissent soient différents que sur terre. Celles-ci sont principalement influencées par l’inclinaison de son axe de rotation par rapport à son plan orbital et durent environ 7.5 années terrestres. Tout comme ses magnifiques anneaux principaux et curieusement au nombre de 7… Doit-on y voir encore une fois une projection matérielle de l’archétype de Capricorne ? Je vous laisse seul juge.
Mais explorons aussi le processus de fermentation en biochimie qui, comme les 4 saisons sur Saturne, comporte 4 stades fondamentaux. Mécanisme qui permet la dégradation des glucides en produisant de l’énergie.
La Glycolyse : C’est la première étape où les molécules de glucose sont décomposées en 2 molécules de pyruvate. Un processus clé qui permet la production d’énergie en l’absence d’oxygène. La glycolyse est suivie d’une série de réactions qui varient selon le type de fermentation.
La décarboxylation oxydative : Dans cette phase, les molécules de pyruvate sont converties en acétaldéhyde. Elle est aussi couplée, entre autres phénomène à une oxydation par laquelle naitra l’ATP, ou adénosine triphosphate qui stocke et libère de l’énergie utilisée par les cellules pour effectuer diverses activités.
La réduction : Le principe de réduction dans la fermentation fait référence à la réaction chimique qui se produit lors de la conversion des sucres en alcool et en CO2 par des micro-organismes tels que les levures. Dans ce processus, les sucres perdent des électrons et deviennent ainsi oxydés. Les levures, quant à elles, gagnent des électrons provenant des sucres et se réduisent. Cette réaction est essentielle pour comprendre les réactions chimiques et les processus électrochimiques. Autrement dit, pour comprendre les interactions énergétiques fondamentales des gains et des pertes. Pour comprendre que tout doit être distribué ou redistribué pour l’obtention du résultat.
La régénération : Dans cette dernière phase, les coenzymes et les molécules nécessaires à la poursuite de la glycolyse sont régénérés, permettant ainsi la répétition du processus de fermentation.Le stade de régénération se produit après la phase de croissance des micro-organismes, lorsque les nutriments nécessaires à leur croissance sont épuisés. Les micro-organismes commencent alors à utiliser des sources alternatives de nutriments, tels que les acides organiques ou les composés intermédiaires pour continuer à produire de l’énergie et à maintenir leur activité métabolique.Cela contribue à prolonger la durée de la fermentation et à maximiser la production de produits finaux souhaités.
Dans toutes les sphères, chimie, astrophysique, alchimie, la fermentation et le signe du capricorne nous disent que le rythme du temps, la préciosité du résultat et sa stabilité — notamment symbolisé par le chiffre 4—, ne s’obtiendra que grâce à notre capacité à patienter comme à celle de l’acceptation. Mais aussi que ce temps qui permet une destruction possède la fabuleuse propriété de libérer de l’énergie pour une nouvelle forme plus achevée et qualitative.
Je ne peux que conseiller aux adeptes de l’astrologie de jeter un œil à leur Saturne natal et à son transit pour comprendre à quel stade ils en sont à cet instant présent.
Le signe du Verseau et la multiplication
La multiplication fait référence à un concept symbolique plutôt qu’à une technique physique. Elle se renvoi à la transformation d’une petite quantité de substance en une quantité plus grande ou à la multiplication de ses propriétés. Cela peut être interprété comme une métaphore de la croissance spirituelle ou à l’amplification des qualités essentielles d’un objet. Elle représente souvent la transformation intérieure de l’alchimiste lui-même, cherchant à transcender les limites de la matière et à atteindre un état plus élevé de conscience, tout comme l’est symboliquement Uranus maître du Verseau et octave supérieur de Mercure.Il existe un caractère insurrectionnel pour une révision et une croissance multiplicative avec le maître du Verseau.
En outre, si l’on veut noter le comportement contestataire de la planète elle-même, nous pouvons observer qu’elle est la seule dans notre système solaire à posséder un axe de rotation pratiquement parallèle à son plan orbital. Celui-ci est incliné d’environ 98 degrés alors que, pour exemple, la Terre ne l’est que de 23.5 degrés. Cette particularité est d’ailleurs responsable des saisons extrêmes et des variations de luminosité sur la planète dont les pôles peuvent connaitre des nuits ou des jours qui durent une demi-révolution autour du Soleil, où 42 années.
Tout est un peu « violent », inhabituel, et à contre-courant sur Uranus. Des vents puissants soufflent dans des directions opposées à différentes latitudes et peuvent atteindre des vitesses allant jusqu’à 900 km/h.
La météo sur Uranus est un sujet fascinant et complexe. En raison de son atmosphère épaisse composée principalement d’hydrogène et d’hélium, Uranus présente des caractéristiques météorologiques uniques. Les températures peuvent descendre jusqu’à -224 degrés Celsius, ce qui en fait la planète la plus froide du système solaire.Or, n’oublions pas que le Verseau est un archétype qui « cherchant à transcender les limites de la matière et à atteindre un état plus élevé de conscience » nous demande de procéder à une visualisation froide et systémique des espaces à sa disposition pour la multiplication de qualités essentielles.
Le signe du Poisson et la projection
La projection en alchimie fait littéralement référence à l’action de projeter une substance alchimique sur une autre dans le but de provoquer une transmutation. Cela implique l’utilisation d’un matériau appelé « pierre philosophale » ou « poudre de projection » censée avoir des propriétés magiques et transformatrices. Le principe nous lie à la croyance selon laquelle un objet ou une énergie peut être transféré d’un matériau à un autre, entrainant ainsi une amélioration. Selon les alchimistes la résultante sera considérée comme étant d’une nature supérieure, plus évoluée, capable d’apporter des qualités spécifiques à la matière première.Cependant, il convient de noter que la projection est souvent envisagée comme métaphorique, représentant la recherche de la transmutation intérieure plutôt qu’une transformation physique réelle à l’instar du processus de multiplication et du signe du Verseau.
Ces 2 dernières étapes alchimiques faisant partie de notre réalité parallèle.
Pour l’illustrer, en magie, la projection fait référence à la capacité de diriger délibérément l’énergie ou l’intention vers un objectif spécifique. Cela peut être réalisé à travers diverses pratiques, telles que la visualisation, les rituels, ou bien les incantations. Elle implique de concentrer son énergie mentale pour influencer le monde extérieur et manifester un résultat souhaité. C’est un processus qui demande de la focalisation et surtout une connexion profonde avec les forces énergétiques de l’univers.
Encore un fait intéressant à observer pour comprendre la différence entre notre monde physique et celui du monde subtil.
Si nous prenons Neptune actuellement présente dans notre système solaire, bien sûr, il existe une curieuse ressemblance avec Jupiter. La « Grande Tache sombre » sur Neptune est similaire à la « Grande Tache rouge » qui se trouve sur Jupiter. Mais celle-ci est moins stable et a tendance à disparaître et réapparaître.
Rappelons qu’avec l’archétype du Poisson tout est dissolution et instabilité, mais aussi qu’en alchimie, la couleur bleue dont est pourvue la planète elle-même et sa « Grande tache sombre » est associée à la notion de transformation et de purification représentant une étape faite de dissolution des impuretés. Dans certains textes alchimiques, elle est décrite comme la couleur finale de la perfection, symbolisant l’achèvement du processus alchimique.
Contrairement au rouge caractérisant la tache visible sur Jupiter, couleur souvent prêtée à la vitalité, l’énergie, à l’élément du feu. Plus précisément, à la vie. Bleu et rouge étant aussi les couleurs s’établissant aux extrêmes du spectre lumineux. Le bleu est associé à des longueurs d’onde les plus courtes, tandis que le rouge est associé aux longueurs d’onde les plus longues…
Deux similitudes et dissemblances qui nous parlent de 2 mondes différents.
De la réalité physique et du monde subtil.
Un peu d’astrologique basé sur des faits astrophysiques pour tenter d’illustrer ces 2 univers.
Du soleil à saturne, nous trouvons notre réalité physique. Car elles seules sont observables à l’œil nu depuis notre Terre. Au-delà règnent les planètes supérieures, transgénérationnelles dont Neptune, invisibles à l’œil nu et donc, ne faisant plus partie de notre réalité. Bien qu’Uranus, semble-t-il, soit à la limite de pouvoir être examinée sans matériel spécifique.
L’ensemble des parallèles utilisés dans cet article possède la notion de projection d’un archétype dans un objet matériel. Les 12 étapes alchimiques ne sont là que pour décrire le travail des archétypes astrologiques.
Le nombre inimaginable de représentations symboliques matérielles ou non, que ce soit dans notre vie quotidienne, dans notre système solaire, et même au-delà, ne servant qu’à nous démontrer que tout est mathématiquement parfait, ordonné, logique et évolutif.
Albert Einstein à force d’études à finit par dire : « Dieu, ne joue pas aux dés ».
Soyons-en sûrs. L’alchimie non plus.