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Du vil métal à l’or… Le grand œuvre alchimique . Réalité physique ou métaphore ?





Transmuter le vil métal en or. Offrir un autre état au plomb, manipuler l’antimoine si cher aux alchimistes, découvrir la pierre philosophale. Qui n’a pas rêvé dimmortalité ?

Qui n’aimerait pas connaître le secret de la matière et de sa capacité à se transformer ?

Du plomb à l’or en alchimie, empruntons à la métaphore pour nourrir une réflexion à la fois ésotérique, mais tout aussi physique, sur le grand œuvre alchimique.


L’alchimie, le plomb et l’or : où en sommes-nous aujourd’hui ?


À première vue, la quête semble être uniquement matérielle. Le creuset, l’athanor, l’eau de rosée, la connaissance des trois principes –soufre, mercure et sel—, les outils et les savoirs dont il faut se munir pour opérer.

Quant à l'eau, la terre et le feu qui nous habitent, les éléments intérieurs qu'ils nous faut utiliser.

Mais voilà ; après maintes et maintes expériences, de longues heures d’attente, la quête n’aboutit pas. L’opérateur cherche désespérément l’or ou la pierre philosophale qu’il ne tient pas entre ses doigts.

Certes, il aura peut-être vu le métal libérer son feu dans le creuset, peut-être même aura-t-il vu celui-ci devenir aussi transparent que de l’eau pure ne faisant plus aucune obstruction à la lumière. Il aura aussi par chance et mérite l'occasion de contempler l’étoile à cinq branches au cœur du régule, promesse de découvrir un jour la pierre philosophale tel un rubis niché au creux d’une de ses cavités. Mais le résultat final n’est pas là.

Ici, au pied de cet échec apparent, la légende prend naissance. Laissant l’adepte sur la voie sans qu’il soit parvenu à la finalité de son art. Le grand œuvre de l’alchimie.


Finalement… La pierre philosophale et l'élixir de vie existent-ils ?

symbolique urbi et orbi et grand œuvre en alchimie


Autrement dit : le plomb peut-il devenir de l’or ? Y a-t-il une preuve, un objet matériel, concret ?

Le mystère demeure…

Dans ce cas, tentons de le clarifier. Prenons une autre trajectoire que celle de la matière tangible et visible à nos yeux. Prenons le chemin de la métaphore et choisissons une matière bien étrange à travailler. L’homme.

Cet être qui ne ressemble en rien de prime abord à un morceau de plomb ou d’antimoine, et pourtant.

Nous pourrions l’imaginer peintre en devenir, ou adepte des arts appliqués. Choisissons-le ici alchimiste. Apprenti alchimiste. Ceux-ci devaient accomplir un singulier voyage pour faire partie du « club » très fermé des initiés. Il partait de Bruxelles, empruntait le chemin de St Jacques et se rendait à Compostelle, puis dans un petit village ou se trouve une plage en forme de croissant de lune ou la marée amenait sur le sable, dit-on, l’antimoine à expérimenter dans le laboratoire. Là s’arrêtait leur périple. Du moins pour ce voyage.


Mais pourquoi diable ce labeur était-il indispensable ? Quel rapport avec le creuset, l’athanor, et les trois principes alchimiques ?

À la fin du parcours, il avait enduré des lieues de marche solitaire, seul, livré à lui-même ainsi qu’aux éléments, avait ressenti la soif, la faim, la fatigue, le découragement lié à ses pas incessants sur le sol qui semblaient ne jamais pouvoir trouver le repos. Il en avait oublié ses obligations sociales, ses préoccupations quotidiennes… L’on pourrait presque dire, pauvre de lui, qu’il s’est perdu sur ce chemin tortueux.

Or, on pourrait aussi dire qu’il s’est trouvé.

Puisque par l’isolement, l’obligation de retour à soi, l’injonction de trouver son noyau intérieur qui l’a rendu conscient de lui-même, la révélation qui suit la sensation d’être simplement dans la présence à soi et de la nature qui nous entoure, il a récupéré son individualité. Face au dépouillement, tous ses « voiles » sont tombés. Ses impuretés ont été purgées, raffinées.

Tel le plomb qui se transmute, se purifie, et devient de l’or, métal le plus pur, l’homme-apprenti, sur le chemin de St Jacques de Compostelle à opérer son Grand Œuvre intérieur. Il ne tient rien entre ses doigts, ni pierre philosophale ni lingot. Mais en découvrant la conscience de soi, le sens de son existence,

l’individuation, la capacité à l’autosuffisance, l’alpha et l’oméga, il connaît à présent le pouvoir de l’esprit. Sa puissance, son essence suprême et immatérielle qui le placent en parfaite adéquation avec les forces de la nature.

Il sait que l’extérieur à présent n’a plus de pouvoir sur lui. Il est devenu homme-créateur, s’est détaché de sa dépendance aux conventions sociales.

Il pourra vivre conjointement à celle-ci, mais ne portera plus ses chaînes, castratrices du « Soi ». Expression pure de l’esprit. L’esprit qui ne meurt jamais. Qui n’a pas de début ni de fin.

Ainsi, notre apprenti alchimiste devenu aussi pur que de l’or détient de surcroît le secret de l’immortalité, la vie éternelle. La pierre philosophale. La sienne.


 la pierre philosophale est rouge et presentée sur un socle dore


La quête de l’alchimiste : entre voie spirituelle et chemin matériel

Si nous considérons, avec l’appui des preuves scientifiques que nous possédons aujourd’hui, que la matière tangible est le résultat de l’intangible et de l’observateur, nous pouvons en déduire sans risque que pour obtenir de l’or physique, il nous faut être devenus de l’or immatériel avant.

L’un ne va pas sans l’autre, et l’alchimiste accompli, le sait bien.


Une autre question surgit, me direz-vous : ?

Quel est le lien entre ce grand œuvre alchimique et l'astrologie ?


 formes geometriques melant astronomie et esoterisme

Arrêtons-nous donc sur ce point et faisons d’abord un peu d’astronomie et de symbolique.

Notre système solaire, d’un point de vue héliocentrique et en considérant les sept planètes du septénaire visibles à l’œil nu comme le faisaient les anciens, prend naissance avec le soleil dont le métal symbolique est l’or et se termine avec Saturne dont le métal symbolique est le plomb.

Que fait l’alchimiste dans son creuset ou le long du chemin de St Jacques ?

Il transmute le plomb en or. Autrement dit, Saturne en Soleil. Littéralement.

Notre thème astral, notre carte, notre boussole dans cette existence, même la configuration de notre système solaire par analogie nous demande, nous crie, avec une simplicité « apparemment enfantine », de libérer notre « Soi » (Soleil) des carcans de la société (Saturne). Là encore, littéralement.

Astrologie et alchimie n’ont qu’une seule ambition, un seul idéal ; l’homme est pur esprit. Ses liens à la matière et à la société ne peuvent être que de coton.

S’ils deviennent liens d’acier, il est perdu.

N’y a-t-il donc qu’une métaphore alors ? Aucune véritable transmutation alchimique du plomb en or, pierre philosophale blottie au creux du régule ? Aucune richesse où les pièces d’or couleraient à flots ?

Le mystère demeura certainement.

Toutefois, rappelons-nous d’une parole intéressante et fort pertinente des alchimistes qui nous dit:

« Si tu cherches de l’or, tu n’en trouveras pas.

Mais si tu en as trouvé..., c’est que tu n’en as plus besoin »



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